Bons baisers du Paradis
Ah que c'était bon !
Après les turpitudes de la mégalopole nippone, j'ai passé quelques jours de rêve dans mon environnement préféré...Laisse-moi te décrire le cadre de mes vacances:
Température extérieure de 35° C, ça descendait à 28 la nuit..., eau de mer turquoise 
et plage de sable blanc, on n'entendait pour tout bruit que celui du vent se prenant dans les feuilles des cocotiers omniprésents, le chant des multiples oiseaux tropicaux et le ricanement des gekkos et, au fond, le doux bruit régulier du ressac sur la plage...
Le lent balancement des feuilles de bananiers et le doux parfum des fleurs exotiques étaient autant d'invitations à la somnolence et au bonheur; je reviens de Phuket !
Mais que de changements depuis 1991 où j'y avais travaillé un an durant ! Les routes ont été agrandies et goudronnées partout, les shopping mall poussent comme des champignons, le bétonnage des côtes s'accélère et les prix ont augmenté. Entretemps, il y a également eu le tsunami et même si tous les dégâts ont été réparés, la côte est parsemée de panneaux indicateurs de refuges pour le cas où cette triste catastrophe se reproduirait...
Ce qui n'a pas changé par contre, c'est d'abord la gentillesse des autochtones, toujours souriants, les étales des boutiques pour touristes et les bars à putes de Patong...
Cette fois encore, nous sommes descendus au Chedi
. Rien à dire, impeccable sous tous rapports. Loin du fourmillement des hordes scandinaves concentrées (de loin on dirait du ketchup à cause de leurs coups de soleil...) sur les plages de Karon, Patong ou Kata. Au Chedi, seuls quelques specimens de casques à pointe isolés venaient ponctuer mes siestes digestives avec leurs accents germaniques et les poitrines à l'air des grechen, sinon, discrétion et volupté !
Cette fois encore, le séjour m'aura permis de me faire masser agréablement. La dernière fois, j'avais choisi le massage thaï (meuh non, pas le body-body ! c'est un hôtel classe, pas sordide...), c'était très agréable après-coup, mais pendant...aïe mes aïeux ! On a l'impression de se faire écarteler et marcher dessus par tout un régiment d'infanterie ! Donc, cette année, j'ai choisi un truc plus soft, mélange de thaï et d'aromathérapie. La masseuse, jeune et sensuelle, après m'avoir fait étendre nu comme un nouveau né sur la table a commencé son ouvrage...rhâa lovely !!!! Mais quel panard de se faire tirlipoter partout par des mains expertes (en tout bien tout honneur je le rappelle car je vois déjà une lueur lubrique se dessiner sur ton visage...) !Résultat des courses, une heure de bonheur. Et puis...pas facile de conserver son sang-froid quand on se fait tripoter habilement l'intérieur des cuisses ! Heureusement que j'étais recouvert d'un drap de bain plutôt lourd ! Ah, ces mains ! Quelle agilité ! D'ailleurs, la masseuse devait être en vérité une déesse indienne, car il est impossible qu'elle m'aie fait tout ça avec seulement 2 mains.
La semaine s'est donc déroulée à la fois lentement, au rythme des vagues et du soleil
, et rapidement...8 jours, c'est vite passé ! Le dernier jour, l'avion n'étant que le soir, nous avons profité une dernière fois du soleil avant d'aller affronter les pulls et le métro bondé. Direction l'aéroport où un 747 entier de Vikings était en partance pour Copenhague. Trop drôle de voir tous ces blonds, la peau rouge-vif, avec les mêmes souvenirs à rapporter aux copains !
Premier choc thermique dans l'avion entre Phuket et Bangkok, tu passes de 35 dehors à 18 dedans ! Une heure de retard au décollage dû à la lenteur et à la désorganisation des services d'immigration locaux. Transfert à Bangkok pour Tokyo (mais quel bordel cet aéroport quand même ! Inouï la taille du monstre !).
Zinc plein à craquer de vieux et de pré-vieux nippons sans doute venus se faire astiquer la zigounette, le mec qui était assis à 3 heures de moi avait déjà descendu 2 bières avant que l'avion ne bouge et il commençait à devenir tout rouge et bruyant au fure et à mesure que les minutes passaient... Mais, bon ! De toute façon, comme moi j'étais cassé par la fièvre (je me demande quand même comment j'ai pu choper la grippe avec 35°C ?)...
Arrivée à Tokyo, j'ai eu la chance de pouvoir prendre une petite photo du Fuji 
en passant à côté, c'est toujours beau à voir ! J'ai passé les jours suivants au lit, incapable d'écrire quoique ce soit pour ton plaisir...et me voilà enfin ! Opérationnel à 70%, reprenant du poil de la bête d'heure en heure et déjà plein d'idées d'articles pour les semaines qui viennent.
Alors: A Tchao !
